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Photo du rédacteurLe Petit Campogenêtosains

Légende Mayennaise

Une légende est un récit plus ou moins fabuleux et folklorique, sans historicité certaine, au moins dans les détails.


     Au IIe siècle de notre ère, le druide ERVOHEC (prêtre des Gaulois et des Celtes, qui chaque année cueillait le gui sacré sur leurs chênes avec une faucille d’or) fuyant les Romains maîtres du pays qui avait gagnés l’obscure forêt qui commence au bourg d’HARDAGNUS (Hardanges).


Il était parvenu avec sa fille, la prêtresse aux cheveux d’or, sur une hauteur couronnée d’une vaste clairière toute couverte de genêt où il s’établit.

A époques régulières, les Gaulois fidèles au culte de Teutatès (Toutatis) montaient vers lui pour offrir le sacrifice. Un soir, dans la clairière, le druide et sa fille contemplaient la splendeur du soleil couchant, quand, arrêtant son regard sur le Mont, en face, le vieillard tressaillit : « Qu’est-ce que ceci ? dit-il » et son doigt désignait sur le sommet du Mont Aigu une construction nouvelle, surmontée d’une croix : « Je pressens dit-il, un péril nouveau ; à la prochaine fête du gui, les gens d’en bas nous renseigneront ».


L’an IX, le chêne portant le gui avait été trouvé ; les Gaulois vinrent assister à la fête, moins nombreux portant que l’année précédente. Ils racontèrent que l’édifice érigé sur le Mont Aigu était un temple d’une nouvelle religion à laquelle le peuple se convertissait en masse.


A l’heure du sacrifice, le Druide, l’âme déchirée, regardait sa fille, son enfant chérie, pendant qu’une voix intérieure semblait lui dire : « Les Dieux sont irrités ; le sang de ta propre fille versé par ta main même est la seule rançon digne d’être reçue par eux ».


Alors se dressant devant la pierre comme un prophète, le vieux druide couronné de chêne clama : « Frère, les Dieux sont outragés ; ils réclament un sang innocent ; je leur sacrifie ma fille afin que soit sauvé la Patrie Gauloise ».

Mais un étranger, nimbé de majesté s’est élancé :


« - Arrête Noble vieillard ton sacrifice est inutile....

Ø Qui donc es-tu, toi qui oses t’interposer entre les Dieux et moi

Ø Je suis l’Apôtre du vrai Dieu ; je reviens te le faire connaître, tu es digne

Ø Oh, Etranger, avec quelle assurance tu parles ; Prouve-moi que la nature obéit à ton Dieu, et, je croirai en lui

Ø Seigneur. Seigneur, s’écrie l’Apôtre, levant au ciel ses bras suppliants, soutiens la parole de ton serviteur. »


Le silence plane sur la foule muette ; puis un cri s’échappe de toutes les poitrines : comme un flot d’or sur les Genêts tout à l’heure desséchés, des milliers de fleurs sont apparues répondant dans toute la région un parfum exquis.

Tous les genoux fléchissent et les fiers Gaulois adorèrent le Dieu de l’Apôtre qui commande à la Nature.


Depuis lors la lande fut nommée : CHAMP GENETEUX

Les forêts ont disparu ; à la place de la pierre du sacrifice s’élève l’église ; et si les Genêts n’y fleurissent plus en Janvier, la fleuraison des âmes chrétiennes n’a pas cessé sur la lande miraculeuse.

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