top of page
Rechercher
Photo du rédacteurLe Petit Campogenêtosains

Le Prieuré - Suite

En 1754, le 15 novembre, Dom Georges DUHAMEL rend foy et hommage à haut et puissant seigneur Monseigneur Pierre Marie Anthoine de Langreder, chevalier seigneur comte d’Averton et marquis de Bethomar.


Le prieur de 1763, Dom LECUYER est professeur de philosophie en l’abbaye Saint Denis en France et donne procuration au supérieur de l’abbaye d’Evron, Dom Alexandre BARBIER pour gérer les Biens de son prieuré de Champgenêteux.


Puis en 1781, le 4 Juillet, lui encore, prestre religieux de Saint Benoît, congrégation de Saint Maur, prieur titulaire du prieuré simple et régulier de Saint Gervais et Saint Protais de Champgenêteux, diocèse du Mans, membre dépendant de l’abbaye Notre Dame d’Evron, jure sa foy à très Haute et très Puissante Demoiselle Mademoiselle Marie Anne Françoise Aimée de Langreder, à cause et au regard de son dit comté d’Averton, pour raison de sa maison prieurale, terre et fiefs, faisant partie du temporel du dit prieuré.


TERRES du Prieuré :


Avant 1789, les biens du prieuré comprenaient :

Ø Le Prieuré, ses dépendances et la ferme

Ø La ferme de la Pinçonnière

Ø La ferme de la Jeusselinière


Ces deux dernières fermes qui ne valent de revenus que 400 livres, avaient été échangées par le prieur René de MONTESSON en 1643 contre les seigneuries, patronage, justice et fief, moulin de sainte Mairie, un des 16 moulins d’Averton, propriétés de Maitre Charles de MONTESSON (son frère, père de M le comte de Montesson, lieutenant général).


Suivant des registres du Mans, de 1772, le prieuré de Champgenêteux valait 4000 francs de rente.


Toutes ces terres furent vendues à la Révolution. Il faut ajouter que les terres de Bais et d’Hambers étaient unies aux terres de Champgenêteux puisque le prieur d’ici avait juridiction sur ces autres prieurés.

Liste des Prieurs du prieuré de Champgenêteux :


Ces prieurs sont à peu près tous « Commanditaires » (ils sont obtenus de percevoir les bénéfices d’une terre, ils ne résident pas forcément au prieuré, mais de loin ils administrent la Maison au spirituel et au temporel. La commende fut un abus dont souffrit l’Eglise de France sous l’ancien Régime). Plusieurs ne font que passer. Ils se démettent en faveur d’un remplaçant en se réservant une rente viagère, pendant que d’autres sont nommés ailleurs.

1372 Etienne des Plantes.

1564 Jacques Lemée, bénédictin.

1579 Frère Robert Chevalier, clerc tonsuré.

Frère Gédéon Garreau.

1580 Frère Raoul Badier, religieux d’Evron.

1584 Frère Boguerel, prêtre bénédictin.

1585 Frère Charles Titon, moine de Saint Benoît.

1591 Pierre Cauchon, bénédictin.

1604 Frère Noël Portier, bénédictin.

1613 Jacques Perruchet, diacre d’Evron.

1632 René de Montesson, clerc tonsuré (lui ayant fait échange de terres avec son frères ainé Charles.

René Lemesnager, demeurant à Bais.

1665 Jean Baptiste de Montesson, clerc (n’étant pas encore dans les ordres sacrés, il quitta la carrière ecclésiastique et entra dans les Gardes du corps.

1672 René Lemesnager, deuxième du nom.

1681 Jean Bodin, tonsuré, demeurant à Poitiers.

1684 Messire Jean Bodin, prêtre aumonier du roi, curé de Brécé, doyen de Passais (c’est lui qui fit restaurer le prieuré).

1696 Simon Bodineau, diocèse de Poitiers.

Jean Baptiste Bodineau remplace son frère qui a démissionné en sa faveur. Une peinture le représentant fut longtemps exposée au-dessus de la cheminée au prieuré. Cette peinture malheureusement abîmée par le temps a été donnée au presbytère par Mme Loupy.

1729 Pierre Bottu, vicaire général du Mans, chanoine né à Chantrigné

1732 François Vandermeulen, acolyte de Paris fut nommé par le roi et il s’en suivit un procès auprès du grand conseil qui condamna Bottu à 3000 livres de dommage et aux frais.

1737 Dom Joseph Duhamel de Paris.

1763 Dom Jacques Lescuyer, professeur.

1786 N Suram, dernier prieur.


Liste Complémentaire


1518 le Mulouges.

1538 René Vatin.

1544 Maitre Gaston Olivier était prieur de Champgenêteux, 26 nov.

1580 Gédéon Garault.

1613 Guillaume Pottier, au 14 mai.

1648 Jean Angrin.

M de Mazarin en 1680 poursuivit le prieur Jean Bodin oncle, puis en 1697 le sieur Bodineau.


Vente des Biens d’Eglise


La Révolution de 1789 s’empara des propriétés ecclésiastiques et les mit en ventes. Le prieur fut achevé, avec les terres de la cure proches du bourg par le fermier même du prieuré, Jean GOYET, 4e enrichisseur pour la somme de 1630 livres, le 2 avril 1791 :

« Aujourd’hui 2 avril 1791 adjudication est faite des biens ci-après : Le prieuré de Champgenêteux consistant en une maison, cour, jardin, les allées ou bosquets sous le jardin, le champ de la garenne, l’étang et pré des Viviers, tels que les objets sont occupés par le sieur Goyet et les immeubles dépendant de la cure consistant dans le verger, le champ de Longrais, le champ du milieu, le champ Heurtru, les deux réservoirs et le pré, le champ Saint Jacques, le champ de dessous, le jardin et le taillis tels que ces objets sont occupés par le sieur curé… avons déclaré le sieur Goyet adjudicataire, dernier enchérisseur.

Le prix en a été payé : 6300 livres en assignats le 28 avril 1791 et 10 000 assignats[1] le 6 mai 1791. La mise à prix était de : prieuré 3851 ; cure 3135 = 6987 au total ».


Cette ferme du prieuré était grande, elle comprenait par exemple les terrains bordant les deux cotés de la route actuelle de Villaine[2]depuis le jardin du presbytère jusque vers la Courbe.


Le même Jean Goyet acheta le 29 novembre 1791[3], la ferme de la Pinçonnière, elle aussi plus vaste que l’actuelle dépendant du prieuré, pour la somme de 16400[4] Fr payable en 12 ans.


Ces terres du prieuré et quelques pièces de la Pinçonnière (champ des pommiers, le frène carré, lépin, leguillon et le petit pré de la Barillère) passèrent en succession à sa famille et en dernier lieu à M. Coulon des Rochers. Celui-ci, en 1904, vendit sa propriété qui fut acheté par 10 acquéreurs différents.

La ferme de la Pinçonnière fu vendue par les héritiers de Jean Goyet. En 1862, la propriétaire, Mme Besnard née Séraphine Davoust, la donna au Bureau de bienfaisance[5]. Elle joignit à cette donation ses terres de la Turmelière et de la Joderie. Le Bureau de bienfaisance était alors une œuvre de la paroisse dirigée par le curé. La Loi de Séparation[6], en 1905, à l’exemple de la Révolution s’empara des biens du Bureau : Ainsi, en un siècle l’Eglise fut volée, deux fois des mêmes biens.


La métairie de la Jeusselinière dépendant du prieuré fut acquise en 1791 par le sieur Carré.


Historique de Champgenêteux


Les allées et bosquets dont il est parlé en page 12, c’était l’Etoile : Le champs situé immédiatement au-dessus du jardin du prieuré état, du temps des moines, planté de grands arbres d’agrément et distribué en plusieurs allées qui convergeaient dans un rond-point central. Cela figurait une étoile. C’était un lieu charmant de promenade où chaque dimanche dans la belle saison, il y avait rassemblement de monde et jeux divers (ce champ s’appelle encore aujourd’hui, champ de l’étoile).


 

[1] Il s’agit d’un papier-monnaie émis pendant la Révolution française. [2] Cette route qui n’existait pas auparavant. [3] La date concernant cet achat reste assez floue dans les sources bibliographiques. [4] Soit 2500€ aujourd’hui. [5] Il s’agit un bureau de charité. En 1953, par fusion avec les Bureaux d’assistance créés par la loi de 1893, ils engendrent le CCAS centre communal d’action sociale. [6] Loi de Séparation des Eglises et de l’Etat promulgué le 9 décembre 1905 et mise en vigueur début 1906.

17 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

Testaments

Les testaments trouvés dans les archives de la fabrique sont empreints d’un grand esprit de Foi et de piété. En 1609, le sieur de la...

Lieux de Sépulture

A Champgenêteux, les morts étaient enterrés soit dans le cimetière situé autour de l’église à l’ouest et au nord, soit dans l’église. Les...

Prestimonies

On appelle ainsi des Fond ou Revenus, constitués pour subventionner des ecclésiastiques, lesquels devaient acquitter des services...

Comments


bottom of page