Les confréries étaient des associations pieuses établies par l’autorité légitime et enrichies de faveurs spirituelles. Ordinairement, des messes étaient dites pour les associés et les dépenses étaient couvertes par des cotisations, par des rentes constituées et quelques revenus en biens fonds légués à cette intention.
Les confréries établies à Champgenêteux étaient : la Confrérie du Rosaire et du T.S Sacrement, la Confrérie des Trépassés, celle de St Joseph. Il y avait aussi plusieurs Pardon[1]. La confrérie de la Rosaire existait avant 1614, car Jehanne Plumail épouse de Julien Lejars demande que son corps soit ensépulturé au cimetière de Champgenêteux et elle lègue la somme de six vingt livres tournois (120) à diverses intentions. Sur cette somme de six vingt livres, il sera pris la somme de neuf livres pour l’entretien de l’autel du Rosaire. Elle fonde aussi une rente annuelle de soixante sols tournois pour l’entretien de la messe et de la confrérie des Trépassés. Cette rente est assise sur plusieurs pièces de terre.
En 1628, le 28 septembre, un contrat est passé devant Maitre Jehan Talloys, notaire à Champgenêteux, par Pierre Choisné, laboureur et sa femme Magdelane Guischeux. Pierre Choisné fonde une rente annuelle et perpétuelle de 43 livres, 14 sols à la condition qu’on érigera dans l’église une confrérie du T.S Sacrement. Cette rente est fondée sur plusieurs pièces de terre situées non loin de la Joderie et de Courtiboeuf et du coté de Rallay. Pierre Choisné et sa femme demandent à être enterrés devant l’autel du Rosaire.
Cet autel devait être aussi l’autel de la confrérie du S Sacrement. Il était placé au transept Nord, actuellement autel de la Sainte Vierge. Il fut restauré ou refait entièrement à la fin du XVIIe siècle, car il est dit dans les archives qu’en 1687, François Douillet, procureur de la Fabrique, est envoyé à Saint Ouen pour trouver le sculpteur qui doit refaire l’autel du Rosaire. Cet autel existe encore aujourd’hui.
Il y avait autrefois dans le retable de cet autel, à la place de la niche qui a été construite depuis, une Vierge avec l’Enfant Jésus qui tenait à la main un rosaire. Cette Vierge était entourée de nuages grossièrement taillés. Le sculpteur de cet autel se nommait Lemesle.
[1] Cérémonies religieuses avec procession.
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