Il est à peu près certain que les moines furent chargés de l’administration de la paroisse après leur arrivée à Champgenêteux. A cette époque, la formation du clergé paroissial, appelé Séculier était très difficile, car les séminaires n’existaient pas encore (ils apparaîtront après le concile de Trente 1545-1563, fin du XVIe siècle.
En ce temps là encore, la société était absolument bouleversée par les invasions barbares : saxons, francs, normands. Seuls les monastères pouvaient offrir un asile propice pour l’Etude et la Science. Plus tard, mais bien plus tard, les moines remirent les paroisses entre les mains des Prêtres, en leurs abandonnant une part de leurs revenus, conformément aux prescriptions des conciles de Latran (Latran I en 1123, Latran II en 1139, Latran III en 1179 et Latran IV en 1215).
Les religieux qui possédaient des cures unies à un prieuré étaient obligé d’après le concile de faire desservir ces cures, soit par un moine capable, soit par un prêtre séculier irrévocable. Cette dernière alternative fut généralement adoptée par l’ordre régulier des Bénédictins. C’est pourquoi Trans et Champgenêteux relevant des bénédictins d’Evron avaient tout à la fois cures et Prieurés distincts. Tandis qu’a l’exemple de Villaines, Loupfougères, Courcité, Marcillé dépendent du couvent des Augustins de Beaulieu-lès-Le Mans, ils furent desservis jusqu’à la Révolution par les prieurés et non par les curés.
Les moines des prieurés distincts des cures conservaient avec le titre de Curés Primitifs, les grosses dîmes et l’honneur d’officier aux quatre grandes fêtes de l’année et à la fête patronale.
Les prêtres choisis pour la desservance des paroisses étaient présentés à l’agrément de l’Evêque par le Supérieur du couvent dont relevait le prieuré. Ainsi le curé de Champgenêteux était choisi par l’Abbé d’Evron. Ces desservants étaient appelés « Vicaires Perpétuels » et leurs parts dans les revenus se nommait « la portion congrue ». Ces Vicaires perpétuels étaient de véritables curés à qui on donnait un ou plusieurs vicariats selon l’importance de la paroisse. A Champgenêteux, au moment de la Révolution, il y avait un curé et deux vicaires.
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